Balade Patrimoine

Prenez le temps d’arpenter les rues de la station, levez les yeux vers le ciel et embarquez pour un petit tour dans l’histoire fort-mahonnaise !

Un peu d’histoire

Fort- Mahon, un nom curieux puisqu’il n’y a jamais eu de fort sur ce rivage !

En picard, un « mahon » est un coquelicot, mais « mahon », ou « mahonnage », autrefois, désignait une forme de lutte. Il paraît que l’origine du nom viendrait de l’île de Minorque, en Espagne (dans les Baléares), conquise par les Français, sous Louis XV, en 1756. Et là-bas, dans le port, se dressait le plus haut fort militaire d’Europe : le Fort Mahon.

Il faut attendre 1790 pour voir apparaitre les premières masures de bergers au bout des rues actuelles : Yser et Robinson.  Ce hameau est appelé Fort-Mahon.

En 1886, des particuliers demandent à l’État l’autorisation de placer des cabines de bain, et parallèlement s’enclenche un mouvement de lotissement du cordon dunaire, qui engendre une forte croissance urbaine. Une chapelle est crée en 1891, pour les besoins des baigneurs.

En 1899, Le hameau de Fort-Mahon est rattaché à la commune de Quend.

Ce n’est que 26 ans plus tard, en 1923, que Fort-Mahon devient une commune à part entière.

En 1930 on compte déjà plus de 1000 villas dans la commune et une dizaine d’hôtels, de nombreuses pensions de famille, un casino, des cafés, des restaurants et une organisation de bains de mer!

Après Guerre, la station s’est de plus en plus développée pour devenir celle que l’on connait aujourd’hui.

 

Remonte le temps

Digue Sud

Le monument des cadets de la France libre

La stèle fut érigée en mémoire de la traversée de la Manche en canoë de Guy et Christian RICHARD, Pierre et Jean-Paul LAVOIX et de Reynold LEFEBVRE du 16 au 18 septembre 1941.

Agés de 15 à 19 ans et partis de Fort-Mahon à bord d’un canoë abîmé, ils arrivèrent en Angleterre après 32 heures en mer.

Cette épopée fit à l’époque grand bruit en Grande-Bretagne, à tel point que le premier ministre Winston Churchill voulu les rencontrer au célèbre 10, Downing Street.

Avenue de la plage

L’église

A l’origine, c’était une petite maison transformée en chapelle entre 1891 et 1894.

En 1931, la construction de l’église actuelle devient une nécessité avec le développement de l’activité balnéaire pour accueillir les nombreux premiers vacanciers.

Louis Quételard, architecte berckois a été choisi pour sa réalisation. Il est notamment connu pour la création du phare du Touquet.

Faute de financements, le porche et le clocher n’ont pas été réalisés. C’est la raison pour laquelle la cloche est positionnée de manière atypique.

La qualité du décor intérieur est à signaler :
Les vitraux du chœur sont signés Darquet, peintre verrier à Amiens, et les murs sont peints par Bourgeois et sont datés de 1938

Rue du Jardin

Des vestiges de la seconde guerre sont encore visibles, plusieurs blockhaus se trouvent dans les propriétés de cette rue.

Jusque dans les années 70, des familles fort-mahonnaises vivaient à l’intérieur de ces bâtiments militaires.

Observe

Les bâtiments sur les photos ci-dessous se trouvent tous dans la grande avenue !

Ouvre grands les yeux !!

Imagine

Où est la piscine ?

Dans les années 60 à 80, adossée au blockhaus de la digue sud et à sa propre maison, M.Letierce, professeur d’éducation physique amiénois, alors en charge de la concession de la plage a fait construire une piscine dont il se servait pour apprendre la natation aux locaux et aux touristes. Si elle a disparu aujourd’hui, on peut aisément imaginer la taille de cette piscine en se baladant.